Ou Spider-Man: New Generation, qui n’est, à mon sens, pas aussi pertinent que le titre original.
Depuis l’annonce de la mise en production de ce projet, j’étais très intéressé. Et dès la première bande-annonce, et ce malgré une animation qui m’a un peu perturbé de prime abord, j’étais impatient de le voir. Et ce fut au-dessus de toutes mes attentes !
Premièrement l’histoire qui n’est, à priori, qu’une simple origin-story pour Miles Morales a été agrémentée de l’introduction des univers parallèles et ça fonctionne.
J’avais hâte de voir le Spider-Verse sur grand écran, non pas parce que je connais l’histoire mais parce que les possibilités offertes sont tellement intéressantes et variées.
Ici, ils ont totalement compris cela et ils l’utilisent amplement. Du moins, au maximum possible pour une entrée en matière. De ce fait, pour ne pas submergé l’audience d’informations, les éléments sont amenés petit à petit et de façon intelligente, tout en surprenant le spectateur.
C’est vraiment une prouesse de réalisation car rien ne semble superflu ou mal intégré. Cela se ressent également dans l’équilibre entre l’action et l’exposition ou entre l’humour et l’émotion, ce qui rend le visionnage agréable car tout s’enchaîne de façon très organique.
Comme je viens de le dire, rien ne semble superflu et cela s’applique notamment aux nombreux personnages. Ils apportent chacun quelque chose d’unique au récit et il en est de même pour les personnages secondaires.
Les différentes Spider-personnes à l’écran se complètent et aident Miles à grandir et à devenir Spider-Man. Mais ils apprennent tous de cette aventure et leur présence, qui est loin d’être superficielle, est très appréciable. On s’attache d’ailleurs rapidement aux personnages. Parmi eux, trois se démarquent logiquement : Miles, Peter B. Parker et Gwen Stacy.
Miles est évidemment la star vu qu’il s’agit de son histoire. Et une fois qu’il lâche les chevaux et accepte pleinement ses nouveaux pouvoirs et son nouveau rôle, c’est juste jouissif. J’en ai des frissons rien qu’en repensant à la scène où il devient réellement Spider-Man. C’est un personnage vraiment très sympathique et j’ai hâte de le retrouver dans de nouvelles aventures.
Peter B. Parker, le Spider-Man d’une autre dimension, est en quelque sorte le mentor de Miles mais on aurait tendance à dire que c’est lui qui en apprend plus que son apprenti. Cette version de Spider-Man, un peu dépressif et n’ayant pas tout réussi dans sa vie, est très interessante et quelque peu rafraîchissante.
Gwen Stacy alias Spider-Gwen/Spider-Woman vient aussi d’une autre dimension, et elle est merveilleuse. Elle est expérimentée, extrêmement douée et elle a la grâce d’une danseuse lors des combats c’est très cool.
Petite note sur le Spider-Man de l’univers de Miles qui est juste génial. C’est un Spider-Man expérimenté qui adore être Spider-Man et qu’est ce que c’est bon de voir un personnage adorer sa vie de super-héros.
Et le reste du casting m’a tout autant plu donc chapeau bas.
Les antagonistes ont également de beaux moments, en particulier le Rôdeur qui est fichtrement classe.
Le grand méchant est assez intéressant puisqu’il n’est pas simplement manichéen et ses motivations sont assez touchantes, même si totalement délusoires.
Je n’ai vu le film qu’en version originale et c’est vraiment bon. Les doubleurs nous offre de belles prestations. Les voix correspondent parfaitement aux personnages et les intonations sont nickel. Les émotions et les blagues sont donc toujours interprétées avec un belle justesse.
Je ne pourrai pas parler du doublage français mais j’espère qu’il est aussi efficace et juste que l’original.
Enfin, la magnifique direction artistique de ce film. Elle est à la fois particulière, atypique, quelque peu perturbante mais tellement géniale. Grâce aux bande-annonce, je m’étais un peu adapté au style et j’ai pu l’apprécier au maximum. Mais une chose est sûre, j’ai pris une énorme claque avec ce que ce film propose au niveau visuel.
En effet, le film semble être la directe animation des pages de comics et chaque personnages garde la patte graphique de sa dimension.
L’action est dynamique et donne vraiment de belles sensations aux déplacements de voltige ou lors des combats.
C’est vraiment beau et extrêmement classe dans l’exécution.
Les designs sont également très cool et même si je n’adhère pas à chacun d’entre eux, je respecte le choix des artistes et ça prouve la liberté offerte par l’animation.
Chaque scènes, chaque plans a quelque chose d’unique et d’intéressant, c’est bluffant ! Le travail demandé a dû être phénoménal mais, au vu du résultat, ça se voit que ça a été fait avec passion et amour de l’œuvre d’origine.
Pour tout ça, j’aimerai envoyer tout mon respect et mes plus sincères remerciements à toutes les équipes qui ont travaillé sur cette magnifique production.
Avant de conclure, je me dois de faire une courte éloge sur caméo de Stan Lee.
Il est très bien intégré au récit et apporte un peu de légèreté au moment opportun. Mais suite à sa récente disparition, ses mots sont d’une justesse poignante. C’est l’une de ses plus belles apparitions et le timing est -malheureusement- parfait.
Pour moi, ce film mérite amplement un magnifique 10/10.
C’est un vrai chef d’œuvre et une lettre d’amour au personnage et son univers.
Il y’a tellement de bon dans ce film que je n’ai pas pu tout aborder correctement et il faut vraiment le voir pour vivre cette magnifique expérience. J’ai en tête la musique qui est excellente et qui va parfaitement à l’univers, tout en créant une ambiance très cool. Ou encore, l’humour qui est très juste et intelligent. Chaque séance est un pur plaisir et un émerveillement face à la qualité et la beauté de ce qui nous ai proposé. Je l’ai déjà vu deux fois et je n’ai qu’une envie, le revoir !
Steve Ditko et Stan Lee nous ont légué un merveilleux personnage et son avenir me semble des plus prometteur. C’est, selon moi, le plus bel hommage que l’on puisse leur faire.
Après le somptueux Spider-Man sur PS4, cette année aura vraiment était exceptionnelle pour tous les fans du tisseur !