Avant de découvrir ce film, je me devais de voir Incassable et Split. Par chance, j’ai pu participer à une projection marathon de cette trilogie atypique.
Je dois avouer que j’ai été scotché par ce que Night Shyamalan a réalisé.
Incassable est un vrai chef-d’œuvre dans le genre. C’est un travail très interessant à plusieurs niveaux. C’est clairement un classique que je dois ajouter à ma collection.
Split est aussi très bon mais aussi très différent dans sa construction. Le trouble psychologique et la tension du lieu clos forment un combo efficace.
Une des grande surprise de ce film, fut de découvrir qu’il se déroule dans le même monde qu’Incassable et que la rencontre entre David Dunn, Kevin Wendell Crumb et Elijah Price est inéluctable.
Connecter les deux films n’était pas nécessaire car ils se suffisent à eux-mêmes, mais ça fait sens dans l’univers proposé.
En effet, dans Incassable on suit la naissance d’un héros et de sa némésis. Mais, selon Elijah, il existe deux types de vilains : celui qui dirige et celui qui agit, le cerveau et le soldat. Mister Glass étant le cerveau il ne manquait que le soldat, et c’est dans Split qu’on découvre cette troisième entité qui complete le tableau.
Shyamalan s’inspire ouvertement des comics pour nous proposer l’essence la plus pur de ceux-ci.
Ça peut être perturbant puisqu’on est loin des batailles des Avengers, ici on se concentre sur le côté plus psychologique avec une approche très terre à terre.
Dans ce dernier volet, la trinité de notre histoire se retrouve dans un hôpital psychiatrique. Et une psychiatre est en charge de leur démontrer qu’ils n’ont pas d’habilités issu de comics.
Je pense que c’est le seul point qui n’est pas assez poussé. Le film n’arrive pas à nous faire croire que ces personnages n’ont pas de pouvoirs et, qu’en tant que spectateur, on ne faisait que participer à leur fantaisie.
Peut être que ça n’était pas voulu par le réalisateur mais ça aurait était intéressant.
Au niveau du casting c’est globalement nickel.
Spencer Treat Clark reprend le rôle de Joseph Dunn, le fils de David, 18 après Incassable. C’est assez fou mais surtout une bonne nouvelle, un petit détail de continuité qui fait plaisir. Malheureusement il n’est pas beaucoup à l’écran.
Anya Taylor-Joy est également de retour dans le rôle de Casey Cooke et elle est toujours aussi percutante.
Sarah Paulson à le rôle de Dr. Ellie Staple et elle joue très bien, mais son personnage n’est pas assez efficace, pas assez poussé.
Bruce Willis reprend le rôle David Dunn pour la troisième fois, en comptant son caméo dans Split. Il apporte le charisme et la présence nécessaire et on ne peut qu’être enthousiaste en le voyant en action dans ce rôle après tant d’années.
Samuel L. Jackson n’a plus rien a prouvé mais il est toujours aussi appliqué dans chacun de ses rôles. Il ne fait pas d’exception ici et c’est un pur plaisir.
James McAvoy donne vie aux multiples personnalités de Kevin avec une aisance déconcertante. C’est toujours aussi impressionnant que dans Split, et même plus puisqu’on rencontre de nouvelles personnalités qui n’étaient que mentionné précédemment. On ne peut que saluer l’excellente prestation qu’il nous offre.
Pour conclure, ce film mérite un beau 8.5/10.
Mais je ne peux noter ce film sans prendre en compte les chapitre précédents, et c’est ce que j’ai fait. Pour moi, c’est une belle conclusion à la trilogie de l’Eastrail 177.
Les personnages et l’histoire sont amenés à une conclusion. Mais l’univers est planté et ouvert, ce qui laisse à notre imagination la liberté de penser à ce qu’il se passerait ensuite dans un monde comme celui-là.
J’espère donc qu’il y aura d’autres histoires basées sur cet univers mais pas de suites directes.