Dès les premières images que j’ai vu de ce film, j’ai été happé et très impatient de le voir. Je n’ai pas du tout été déçu, mais j’espérais plus !
Le films suit le major Roy McBride, dans un futur “proche” où l’homme a colonisé l’espace, notamment la Lune et Mars. Suite à une impulsion d’énergie venant de Neptune, qui a causé de nombreux dégâts sur Terre, le major est sélectionné pour une mission ayant pour but de stopper ces impulsions de plus en plus dévastatrices. Il découvre que celui à l’origine de ces dernières ne serait autre que son père, porté disparu lors d’une mission d’exploration, il y’a maintenant seize ans.
La première chose à noté est que ce film est lent ! Mais cette lenteur n’est pas un problème, elle peut surprendre mais elle n’impacte pas le rythme de l’histoire. C’est chaque scène prise indépendamment qui est plus posée et plus lente que ce à quoi on pourrait s’attendre, mais elle sont plus immersives par la même occasion, parfois littéralement. Le spectateur est donc invité à se plonger dans cette aventure très contemplative, qui nous gratifie de nombreux plans tout simplement splendides.
Hormis ce côté très contemplatif, ce film est avant tout une histoire très personnelle, dirigée par son personnage principal, brillamment interprété par un excellent Brad Pitt. Comme je l’ai dit plus haut, on est parfois littéralement immergé dans le film, et ce grâce à quelques scènes en vue à la première personne. Une très bonne idée dans un film qui se repose autant sur le personnage, cela pousse instinctivement à se mettre à sa place et ainsi mieux le cerner.
Malheureusement, l’histoire de famille au cœur du scenario est quelque peu moyenne. Bien que l’immersion soit un point fort, je ne me suis pas du tout attaché à la relation père-fils mise en place. Elle est fade et sans vrai enjeux, sans cœur.
Malgré cela, un beau message est transmis. Un film sur l’exploration spatiale et l’envie de trouver d’autres formes de vies, où le personnage principale trouve son humanité. C’est un message fort et très intéressant.
Le dernier point positif que j’aimerais évoquer est la mise en place du monde et de la vie inter-planétaire, ou plutôt la non mise place de ces éléments. En effet, j’ai trouvé cela très intéressant qu’il n’y ai pas d’explications verbeuses. Vivre sur la Lune ou Mars, et les voyages spatiaux sont considérés comme acquis et normalisés. On considère que le spectateur comprends tout cela et accepte l’univers tel qu’il est et il n’est pas pris par la main, comme un enfant. Encore un bon choix pour l’immersion.
Pour Ad Astra, ça sera donc un bon 7.5/10
Je n’ai rien de plus à dire sur ce film, propulsé par une très belle performance de Brad Pitt et une qualité visuelle saisissante, il aurait pu atteindre l’excellence avec plus de cœur. Dommage mais le résultat est loin d’être décevant !