Après Aladdin, Guy Ritchie revient au type de film qui la fait connaître : le film de gangsters. Avec les premières infos que j’ai eu en découvrant ce film, c’était évident qu’il était sur ma liste des films à voir.
J’ai fait le maximum pour ne rien voir avant la sortie et j’ai bien fait, le film étant rempli de surprises et de retournements de situations. Cela est notamment dû à la manière dont le récit est conté. En effet, le cœur du film est l’échange entre Raymond et Fletcher, durant lequel ce dernier réclame de l’argent pour l’histoire qu’il raconte et qui risque de faire tomber Mickey Pearson, le patron du premier.
Ce narrateur ne semble pas très fiable, car il n’est pas forcément au courant de tout mais aussi parce qu’il aime jouer avec son audience et faire travailler son imagination. Le spectateur est donc obligé de découvrir l’histoire en même temps que Raymond, en gardant tout de même une part de doute et d’incertitude.
Ce qui est sur c’est que l’humour est présent. Un humour, disons très anglais, qui ne fonctionnera pour tout le monde. Dans mon cas, ça fonctionne. Il y’a même une dimension méta avec le fait que Fletcher présente son histoire comme un scénario de film.
Mais le vrai point fort c’est le casting et les personnages associés. C’est vraiment du tout bon et j’ai adoré.
Henry Golding, sur lequel j’ai déjà élaboré pour Last Christmas notamment, en bad guy c’est oui. En petit con arrogant, se croyant plus malin que tout le monde, c’est toujours oui. Il a réussi à m’irriter et vu comment je l’apprécie c’est bien joué.
Charlie Hunnam est ultra classe et j’aimerai le voir une peu plus souvent, j’en profite pour mentionner qu’il serai excellent en Green Arrow sur grand écran. Mais revenons à Raymond, puisque Charlie Hunnam gère très bien ce rôle de bras droit et l’échange avec un certain Hugh Grant.
Matthew McConaughey en boss d’une organisation de production de cannabis, ça passe évidemment et il apporte même une saveur particulière au rôle. C’est toujours un plaisir de le voir en action.
Et Michelle Dockery, qui n’est pas très présente, maitrise parfaitement et brille à chaque fois qu’elle apparaît. Elle a une prestance et un charme accrocheur qui feront chavirer bien des cœurs. De plus, j’adore le métier de son personnage et, bien qu’il importe peu à l’ensemble du récit, il était inattendu.
D’ailleurs, elle me permet d’enchaîner sur le dernier point dont j’aimerai parlé, le plus tape-à-l’œil, le style général du film. Il y a une classe certaine qui émane des costumes et de l’attitude des personnages. J’ai juste envie de m’habiller tous les jours en costumes sur mesures et d’avoir cette ‘criminal class’, sans le côté criminel évidemment. Colin Farrell arrive même à rendre le survêtement (tracksuit pour les anglophones) classe et ça c’est fort !
En conclusion, c’est pour moi un bon 8/10
Avec un casting de haut vol et un style qu’il maîtrise, Guy Ritchie nous délivre une belle production, pleine d’humour, de classe et de gangsters, qui m’a beaucoup plu. C’est un beau retour aux sources pour le réalisateur et un plaisir pour ses fans.