Critique: Bloodshot

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Alors qu’il devait sortir au cinéma, la situation actuelle a fait que l’on retrouve Bloodshot sur Amazon Prime Video. Je n’en attendais pas énormément, mais j’avais l’envie de découvrir ce héros que je connaissais pas. Malheureusement, même en n’ayant peu d’attentes, le film n’est pas vraiment à la hauteur.

Après avoir mené à bien une mission de sauvetage, Ray Garrison prend quelques vacances avec sa femme, Gina, en Italie. Il se font alors capturer et Ray est questionné dans le but d’avoir des informations. N’en ayant eu aucune réponse, le chef des ravisseurs décide de tuer le couple. Ray est alors ramené à la vie par une entreprise de pointe qui teste une de leurs nouvelles technologies. Le sang de Ray est maintenant composé de milliards de nanorobots qui lui accordent une force et une résistance surhumaine et la capacité de se soigner quasi instantanément. Petit à petit, Ray retrouve la mémoire et décide de venger sa femme … Cependant, la réalité n’est peut-être pas ce qu’elle semble être.

Je trouve l’idée du personnage très interessant et visuellement le film l’utilise assez judicieusement pour nous donner des scènes assez sympathiques. On sent qu’il y’a eu une réflexion et des idées derrière ces moments.

L’histoire qui se révèle au fil des minutes était plutôt intéressante. Mais dans sa mise en scène et son déroulé, elle manque de souffle pour convaincre. L’action doit alors prendre le relais pour garder l’attention du spectateur, ce quelle réussi en partie.

Au niveau du casting, il y’a des noms connus mais ce n’est pas toujours un gage de qualité. Je vais ici m’attarder sur trois membres de cet ensemble.

Lamorne Morris m’a beaucoup fait rire, malheureusement il arrive un peu tard, ce qui fait qu’on le voit très peu finalement. Il apporte une touche de légèreté dont le film avait bien besoin.

Eiza Gonzales est la surprise de ce film pour moi, même si je l’appréciais déjà beaucoup depuis Baby Driver. À mes yeux, elle est la seule qui se démarque dans ce casting, en donnant à son personnage une sensibilité qui fonctionne, même si assez simple dans le fond. Elle a même droit au plus beau plan du film !

Vin Diesel fait du Vin Diesel, et je m’y attendais. Cela donne l’impression de connaître le personnage, mais ce n’est pas forcément positif. Car même dans les scènes “émouvantes”, il ne dégage pas d’émotion mais un personnage : Vin Diesel. Et si dans une saga comme Fast & Furious, la familiarité n’est pas pénalisante, pour introduire un nouveau personnage ça l’est beaucoup plus.

Au final ça sera un tout petit 4.5/10

Ce film n’était pas le plus attendu cette année et je savais qu’il ne serait pas un chef d’œuvre, mais il réussi à être en-dessous de mes attentes. Malgré quelques scènes d’actions intéressantes et des choix visuels plutôt plaisants, ce qui le rend divertissant, il manque d’une certaine âme qui aurait pu rendre le tout bien plus marquant et nous donner envie de voir une suite.

Est-ce que je l’aurais plus apprécié en salle ? La réponse n’est pas forcément évidente. La question a le mérite d’être posée et je penses sincèrement que les studios se la posent également depuis quelques mois. Affaire à suivre donc !